Le WE Metal Fest revient en force cette année pour sa deuxième édition au Plan de Ris-Orangis. Comme lors de la première édition en 2024, la programmation est 100% française. L’occasion de découvrir ou redécouvrir nos pépites musicales !
L’arrivée sur le site nous permet de prendre connaissance de la nouvelle organisation pour cette année. Les différents groupes s’alternent entre la petite salle, le club, et la grande salle. L’entrée accueille une partie des stands de merch qui s’étendent également sur la petite pièce annexe. Une petite estrade vient se positionner sous l’écran de diffusion qui nous permet de suivre les concerts depuis l’une des tables dans le hall en sirotant une petite bière ou autre. Mais l’ouverture se faisant tout juste 15 minutes avant le démarrage du premier groupe, notre attention est vite attirée vers la salle sur le point de lancer les festivités.
HURAKAN
Le festival démarre presque doucement avec Hurakan dans la petite salle. Presque, si l’on fait abstraction du style quand même bien underground Deathcore et Brutal Slam Death que nous proposent les gars, qui plus est dans une salle déjà bondée à peine le concert démarré. On sent que la gestion du son est encore un peu au préchauffage mais les gars de Hurakan balancent tout ce qu’ils peuvent pour le plaisir de nos oreilles, ou tout du moins à celles des fans du genre. Le public se chauffe déjà bien côté pit, à se demander comment va finir la soirée.
BAD SITUATION
Bad Situation ouvre ensuite le bal de la grande scène. Aziz au chant, tout aussi connu pour sa chaîne Youtube Dealer2Metal, et Lucas à la batterie se mettent rapidement en jambe pour une prestation qui fait mouche. Dans la salle, autant de connaisseurs du groupe que de non connaisseurs mais l’ambiance est entraînante et le pit se lance également de ce côté du fest, bien que musicalement on soit assez loin de ce qui était proposé précédemment. On tire plus dans le Rock bien énervé que le Metal, mais cela en reste tout de même fort appréciable.
PARALLYX
Place à Parallyx côté club. Si le nom ne parle pas à tout le monde, certains reconnaîtront tout de même quelques têtes du monde musical local (coucou Mathis, le guitariste de Tip Stevens !). Au chant, le groupe est porté par Lina qui vogue entre chants clairs et screams voir growls, dans une aisance indéniable. L’instru Metalcore voir presque Djent par moment passe très bien également. Le groupe semble à l’aise sur scène, jouant de leur photogénie et embarquant le public dans leur univers tout en lançant des wall of death et des jumps de folie. On en redemanderait presque encore un peu.
Setlist :
Doomsday
Walk Away
Rituals
Matriochka
The Remedy
Vices of Men
Pandemonium
AKIAVEL
Autre voix féminine au chant, autre ambiance côté grande salle. C’est avec joie qu’on retrouve une nouvelle fois Akiavel et leur univers sombre, Death, Metal quoi ! Pas de surprise, c’est toujours aussi propre et agréable à suivre. Auré’ dépote tout ce qu’elle a et la maîtrise vocale n’est plus à démontrer. Côté instru, c’est pareil, tout le monde gère tranquillement son bout de gras et le tout sonne comme l’une des meilleures prestations que l’on peut attendre de cette journée.
Setlist :
Oozing Concrete
Bind Torture Kill
Captured Alive
Kind of Requiem
Promise To My Daughter
Lights For Life
Souls Of War
Violet
My Lazy Doll
Cold
FREE HOWLING
Au tour de Free Howling de venir mettre le bazar dans la petite salle. Les démarrages plus dans la vibe un peu Rap auront eu le mérite de faire un peu de tri dans les curieux passés par là par hasard qui n’adhèrent pas aux styles modernes de fusion du Metal. Quelques places se libèrent donc pour une salle tout de même bondée. On les avait déjà vus au Backstage BTM en 2023 et on sent bien que depuis les gars ont encore pris de la bouteille. On les sent moins timide, mais on voit aussi qu’ils ont gagné du public, venu spécialement pour faire le dawa. L’ambiance est cool, mais mieux vaut ne pas avoir peur de se faire une cheville.
Setlist :
The Bodies Fall Just Like The Leaves
ADL
Unagis
Chaos
Blazed
V
Hope!!
A Monochrome of Grey
Hayabusa
Scars
Journey of a Dead Man (Day One)
Journey of a Dead Man (Day Three)
P.N.A.
Break
ASHEN
Ashen, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, c’est un peu le Bring Me The Horizon à la française. Des belles gueules et du bon son, ils parlent autant aux métalleux qu’aux non-métalleux. Ici aussi on mélange un peu les genres mais le tout sonne très propre et limpide sur une base bien Metalcore. On mettra un petit scud tout de même pour le vidéaste qui se balade sur scène et qui dénote largement dans la représentation et le côté visuel bien travaillé du groupe. Mention honorable en revanche pour la reprise de Smells Like Teen Spirit de Nirvana qui aura eu le mérite de faire chanter toute la salle en même temps. Mais le public n’en est pas plus endormi autrement, on a des pogo, du slam et des têtes qui bougent hâtivement pendant tout le set.
Setlist :
Angel
Chimera
Sapiens
Hidden
Sacrifice
Crystal Tears
Sacrifice
Smells like Teen Spirit (cover Nirvana)
Desire
Outlier
SOLITARIS
Bon, on ne va pas se mentir, Solitaris c’est un peu les chouchous de votre reporter, alors on les a déjà croisés un paquet de fois sur Melolive ! Que ce soit au Rack’am, à l’Empreinte, au Backstage BTM ou encore carrément sur les planches du Hellfest, cela fait 3 ans qu’on -que je !- les suis bien. Spoiler : on les retrouvera aussi le 19/04 à la Boule Noire pour leur release party, report à venir ici aussi donc ! On peut dire que les petits ont sacrément évolué depuis le temps ! Ils nous proposent toujours plus de nouveaux titres, que l’on retrouve d’ailleurs dans la setlist pour ne citer que Nahar, ou Vala qui vient tout juste de sortir mais les titres phares tels que L.M.O ou Alive ne sont pas en reste non plus. Côté public c’est toujours autant la bagarre dans cette petite salle et mieux vaut faire attention à ce qu’il se passe à côté de soi pour ne pas finir satellisé par mégarde. En tout cas, Solitaris a su se forger une vraie place dans la culture musicale française, et ça, ça fait bien plaisir !
POGO CAR CRASH CONTROL
Place à la grande tête d’affiche de la soirée avec Pogo Car Crash Control. Le changement d’ambiance se fait sentir avec des influences bien plus Punk-Rock que tous les autres groupes que l’on a pu voir jusque là. Mais pas de panique, le public est au rendez-vous avec des fans venus en nombre. On pourrait s’attendre à un gros bazar, mais au final le public est presque plutôt calme au vu de ce que l’on vient de vivre précédemment dans l’autre salle. Le pit devant la scène bouge quand même plutôt bien, loin de déshonorer le choix de programmation. Exception tout de même lors de la sortie de la guitare acoustique, laissant un moment de répit général.
Setlist :
Cerveau mort
Shallow Time
Le ciel est couvert
Déprime hostile
Traitement mémoire
Fréquence violence
Cristaux liquides
10 Miles Away
Comme toi
You Came to Me
Don’t Get Sore
Tourne pas rond
Recommence à zéro
Qu’est-ce qui va pas?
Tête blême
Quelle est la diff ?
Est-ce que ça vous parle ?
ALTERNIGHT
La fin de soirée arrive déjà et Alternight lance le dernier combat. Clairement, ni le groupe ni le public ne sont là pour faire dans la dentelle. Dès les premières notes, le pit montre en pression et les pogo et mosh pit se lancent pour ne s’arrêter qu’avec le dernier titre. Tout au long du set, on peut voir pas mal de guest passer dont Hugo, Danny du groupe Hurakan ou Clément d’Ashen qui aura d’ailleurs très bien honoré son feat sur une très bonne reprise de Linkin Park avec One Step Closer. L’alchimie fosse et scène est plus que présente, et notre chanteur fait même un double petit bain de foule pendant le set. La soirée finit en apothéose, et l’on a déjà hâte d’être au lendemain pour remettre ça !
Cette première journée du WE Metal Fest 2025 finit en grande pompe et malgré la fatigue, on a pu apprécier une bonne partie des groupes les plus émergents de nos contrées. On ne peut que saluer les choix faits par la double orga du Plan et de l’Empreinte ensemble pour l’affiche de cette année. On a vraiment hâte d’être à dimanche pour la suite !