Malgré un temps hivernal, cette soirée de février progressa sous des auspices enflammés ! Débutant le baptême du feu par Night Demon, il n’en fallait pas moins pour chauffer la salle parisienne avant l’arrivée des pontes de Queensrÿche !
NIGHT DEMON
Night Demon : le ton est alors donné et c’est en tant que bon groupe de Heavy Metal des temps modernes que les californiens capturent ce début de nuit, dévoilant un son agressif mais rythmé et endiablé ! La salle du Trianon répond présente à chaque riff asséné, chant crié et coup donné par le trio qui ne perd pas son auditoire, animé par une esthétique proche des groupes des années 60, 70 et 80, entre Black Sabbath, Led Zeppelin ou Sortilège.
Le son était étonnement bon pour une première partie et le public, venu assez nombreux, en redemandait. Sans trop grande surprise, la moyenne d’âge se voulait haute mais n’influençait en rien sur l’ambiance, au contraire, les passionnés étaient au rendez-vous et faisaient honneur à Night Demon avant d’accueillir les piliers du Metal Progressif, du moins, parmi les plus grandes influences du genre : j’ai nommé Queensrÿche.
Setlist
Outsider
Screams in the Night
Escape From Beyond
Dawn Rider
The Howling Man
Beyond the Grave
The Wrath
Welcome to the Night
The Chalice
Night Demon
QUEENSRŸCHE
C’est donc entre deux sons d’Iron Maiden et un dernier de Pantera que le plateau se dévoila à nous. Parée d’un gigantesque drapeau aux insignes du premier EP éponyme de Queensrÿche datant de 1983, la scénographie se veut simple mais efficace ; des cartes à jouer représentant l’attribut royal par excellence parsèment l’avant, entourant les fûts surélevés pour qu’enfin, le spectacle puisse commencer.
Sans sourciller, le quintet débute fort et se lance dans une autre œuvre éponyme – ou presque, Queen of the Reich, donne le la à la suite du menu. Les fidèles du groupe américain sont là en masse, ne voulant perdre aucune miette du festin qui leur a été promis : un concert de leur premier EP mais aussi de leur premier album, The Warning, de 1984. Et ce, avec un Todd La Torre qui ensorcèle le public grâce à son timbre similaire à Geoff Tate, ce qui n’enlève rien à sa prestation en tant que telle, et à la présence de Michael Wilton et Eddie Jackson, derniers membres fondateurs toujours en piste. Néanmoins, les autres membres de Queensrÿche ne sont pas en reste, créant ainsi une belle harmonie entre les différentes générations présentes sur scène et fortement ressentie par une foule en liesse.
A la frontière du Heavy et du Prog’, influençant un groupe comme Dream Theater dans leur phrasé agressif mais subtile, Queensrÿche a donc su manier chaque temporalité pour continuer de nous insuffler son effet si particulier. En osmose avec son public qui ira jusqu’à reprendre en chœur Walk in the Shadows, la tonalité de la soirée reste et restera une cohésion parfaite avec des showmen enthousiastes et heureux d’être là.
Setlist
Queen of the Reich
Nightrider
Blinded
The Lady Wore Black
Warning
En Force
Deliverance
No Sanctuary
NM 156
Take Hold of the Flame
Before the Storm
Child of Fire
Roads to Madness
Walk in the Shadows
Jet City Woman
Empire
Eyes of a Stranger
Un grand merci à la salle du Trianon pour leur accueil et, fait exceptionnel, au photographe Stephan Birlouez du média Among The Leaving pour nous avoir permis de vous montrer en images ce concert mémorable et sans qui ce report n’aurait pas pu voir le jour.
Photographies : Stephan Birlouez
Textes : Sartemys