Ce soir sur la péniche de Petit Bain, c’est un peu la soirée de darons. Au menu un groupe de Hard Rock qui lorgne légèrement sur le Glam, un groupe de pur Heavy Metal et la tête d’affiche qui évolue dans un Hard Rock US. Et ça se vérifie, dans la salle beaucoup de boomers, mais pas que !

VULVARINE
On n’en attendait rien et on est déçu quand même… Le groupe nous propose une sorte de clonage de la musique des Guns N Roses avec quelques variations plus modernes. Le look est soigné, tous les codes sont là, du choix des instruments aux coiffures, on est pile dans la cible Hard Rock du début des 90’s. Hélas Vulvarine peine à convaincre à cause d’une exécution très approximative. Le chant n’est pas toujours très juste, mais à la limite ça donne le côté Punk du genre. En revanche les solos sont à la ramasse avec des pains et le feeling d’une tondeuse à gazon. Il n’y a guère que la batteuse qui arrive à maintenir en place tout ça. A vérifier sur un enregistrement, mais pour le live il va falloir travailler une peu, être looké ne suffit pas.

COBRA SPELL
La première chose qu’on remarque avec ce groupe c’est le look de Sonia Anubis qui, entre les deux sets, semble avoir un problème de son. Et il nous vient une sorte de révélation en la voyant galérer : avoir le fion à l’air n’est pas forcément synonyme de sex appeal en toute circonstance. Heureusement le ridicule ne tue pas et le son arrive enfin dans la guitare. Cobra Spell va nettement mieux s’en sortir que les Viennoises avec un son agréable et une mise en place sérieuse. Notamment la chanteuse possède une puissance vocale très convaincante. C’est sur le plan de l’originalité que le bas blesse. Les compositions fleurent bon le réchauffé à tel point que le riff du troisième morceau du set, Satan is a Woman pourrait être attaqué par le groupe Kiss pour plagiat (on ne dénoncera pas promis). Prenons-le plutôt comme un hommage… Reste que le groupe semble convaincre le public de ce soir et c’est surement là le principal. Petite curiosité, sur le site du groupe le line up est exclusivement féminin. Or on a un moustachu sur scène ce soir, s’agit-il d’un nouveau membre à la guitare ou simplement un membre additionnel uniquement pour le live ? On n’a pas eu l’occasion de leur poser la question.

THUNDERMOTHER
Les mamans vont mettre tout le monde d’accord dès les premières notes. Ce sont bien elles les reines du bal de ce soir. Des trois groupes c’est clairement le plus à l’aise sur scène. Pas de temps mort entre les titres, pas d’hésitation lorsque Linnéa s’adresse au public et des titres qui vont faire mouche à chaque fois. Pourtant on aurait pu avoir un petit doute car ce line up n’est pas si vieux. On se souvient du départ de Guernica qui avait entrainé ensuite le reste du groupe pour en former un nouveau. Filippa se retrouvant toute seule a réussi à recruter dare-dare les nouvelles recrues et elle a plutôt bien choisi parce qu’on a vraiment l’impression qu’elles se connaissent depuis des lustres. On ressent une vrai connivence entre elles sur scène et tout le monde paraît content d’être là. A ce propos, l’annonce de Joan à la batterie comme venant de Lorraine réveille chez le public la fibre patriotique. Elle nous fera un petit solo pour marquer le coup démontrant son savoir-faire. Linnéa Vikström (ex Therion, ex Kamelot) ira prendre un petit bain de foule en allant chanter un titre depuis le bar de Petit Bain avec une bière à la main. Nous aurons également droit à un un titre semi-acoustique pour calmer le jeu et donner un peu de relief au set.

Notre premier contact live avec Thundermother aura été extrêmement positif. On les avait ratés au Hellfest à cause de la pluie et on avait beaucoup regretté sur le moment. C’est maintenant chose réparé et on espère avoir l’occasion de les revoir bientôt à Paris ou sur un festival.

Melolive remercie Veryshow pour l’accréditation et l’accueil sur place.

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