Ce soir au Zenith c’est soirée Rock FM des années 80 avec deux de ces plus gros représentants. Toto on ne les présente plus, c’est une institution qui a réussi à passer de génération en génération et que tous les auditeurs de Nostalgie connaissent forcément par cœur. Pour Christopher Cross c’est plus délicat. On connaît forcément ses titres les plus diffusés à l’époque, mais on ne met pas forcément un nom sur la musique. Mais on fait vite le rapprochement quand les premières notes de ces titres démarrent.

CHRISTOPHER CROSS
Comme c’était la mode à cette époque, la musique de Christopher Cross est ce qu’on pourrait appeler de easy listening. En effet le son est léché, ne contient pas une once d’agressivité et les arrangements sont à la fois plaisants et simples à comprendre et pourtant d’une richesse assez impressionnante. En effet à l’époque la mode n’était aux titres à quatre accords majeurs, le Punk était dans sa période creuse. C’est un monsieur de 75 ans qui nous partage son époque, du coup ça ne bouge quasiment pas. On n’est pas dans le spectacle, mais plus dans le tour de chant. Bref le Zénith démarre en douceur. Sur scène, un pianiste, trois choriste, un clavier/saxo, un bassiste et Christopher à la guitare et au chant. C’est classe, c’est sweet, c’est tout une époque. Et pour ceux qui ne connaissent pas, lancez Deezer et cherchez Ride Like The Wind ou All Right et vous verrez que vous connaissez !

TOTO
On avait déjà vu le groupe en juin 2024 au Dôme de Paris. Le show avait été plutôt sympathique bien qu’un peu mou, notre reporter d’alors notait que les tempos étaient plus lents que sur album par exemple. On ne sait pas trop si sur cette date plus avancée de la tournée le groupe a accéléré les tempos, mais on a trouvé que l’ambiance y était nettement plus dynamique. Le show est maintenant plus rodé et ça se ressent. Lukather reste le maître incontesté de la soirée, en même temps c’est le seul membre originel du groupe sur scène ce soir… Il va prendre la parole un paquet de fois pour le plus grand ravissement d’un public majoritairement de la même génération que lui. Les titres tous aussi connus les uns que les autres et le spectacle prévu assis se transforme assez rapidement en assemblée debout. Les Boomers ne sont pas en carton ! Ils en ont encore dans les jambes si on en voulait la preuve. Moment fort, Steve sort une Strat blanche et la présente comme la guitare historique d’un certain Jeff Beck. Autant dire une guitare sans prix, il s’agit d’un morceau d’histoire du Rock. Il va interpréter deux titres avec cet instrument de légende et il semble en tirer une émotion toute particulière car il a bien connu son ancien propriétaire.

Au final le show de Toto aura été à la fois plus efficace que lors de son dernier passage en France, mais sans pour autant rompre drastiquement avec son caractère plutôt soft de son Rock. Le public venu en masse pour remplir ce Zenith en est ressorti avec une émotion pleine de nostalgie. C’est là qu’on comprend que la musique est un magnifique vecteur pour notre mémoire et on saisit du coup par là-même pourquoi le revival fonctionne si bien commercialement. Toto démontre que malgré le temps qui passe, son Rock restera dans l’histoire et qu’on peut encore espérer les revoir une fois encore revenir remuer notre passé avec le leur.

Melolive remercie Veryshow et GuitareXtreme sans qui nous n’aurions pas pu faire ce report.

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