Pour The Dead Daisies on les avait vu l’année dernière à la Machine du Moulin Rouge. Une salle pleine à craquer et une bonne ambiance. Beasto Blanco sera une totale découverte en live et Mike Tramp des retrouvailles. Encore une grosse soirée sous le signe du Rock à l’Elysée Montmartre.

MIKE TRAMP
Lorsque Mike Tramp arrive sur scène avec pour seul compagnon son guitariste soliste et que le set démarre avec des samples à la basse et la batterie on se dit que ça fait un peu cheap pour un show électrique. On espérait un vrai groupe pour réentendre les morceaux de White Lion et de Freak Of Nature. On apprendra vers la fin du concert de 30 mn qu’il nous aura donné ce soir malgré tout de fort belle manière, arrivant à nous faire oublier qu’ils ne sont que deux, que les deux manquants à l’appel ont été retenus en douane… Du coup, obligé de trouver une solution rapidement pour ne pas simplement annuler ce premier show. A revoir avec un vrai groupe tout de même, mais on a apprécié ce set en constatant que Mike n’avait pas perdu sa voix au fil du temps.

BEASTO BLANCO
Chuck Garric, ce nom ne vous dit surement rien. Pourtant c’est l’homme qui accompagne Alice Cooper à la basse depuis des années. Beasto Blanco c’est son bébé et comme on aime bien rester en famille il partage le chant mais pas la guitare avec Calico… Cooper. Pas étonnant que la musique du groupe nous fasse donc penser à cet artiste dont le nom a déjà été cité deux fois en trois lignes. Son ombre flotte derrière tout ce qui constitue Beasto Blanco. Ça va jusqu’à la reprise de Feed My Frankenstein du papa. Malgré de beau effort avec moultes mises en scène et mouvements Calico a du mal à ne pas faire un peu cheap avec ses accessoires. On aimerait la voir avec de vrais moyens pour se laisser aller à faire des mises en scène qui rendraient son père tellement fier. Et puis ça ferait oublier son timbre de voix très quelconque. Derrière la guitare, Chuck, quant à lui, a l’assurance du gars qui sait ce qu’il fait. Nettement plus convaincant que la fille Cooper, il module son timbre entre agressivité et mélodie ce qui donne pas mal de relief à la musique du groupe. A revoir pour deuxième avis, ce n’était peut-être pas le bon soir.

THE DEAD DAISIES
Ce groupe c’est un peu la quintessence du Classic Rock made in USA. Globalement le concert aura été à la hauteur du souvenir que nous avions de celui de l’année précédente. John Corabi (EX Mötley Crüe est en méga forme vocale et Reb Beach (EX Whitesnake, EX Winger, EX Dokken, EX Night Ranger, EX Twisted Sister et EX Alice Cooper band) qui remplace Doug Aldright (EX BMR, EX Whitesnake, EX Dio) parti soigner son cancer du poumon (on lui souhaite un bon rétablissement), le bassiste est toujours capable de chanter en lead pour soutenir son frontman et le batteur Tommy Clufetos (EX Black Sabbath) fait toujours des solos de démo pour impressionner son public. Chaque membre est présenté au cours du set avec à chaque fois une petite reprise (Queen, ACDC, White Stripes…). C’est amusant mais un peu long. Et puis il y a toujours ce guitariste David Lowy qui n’est ni mauvais ni bon mais qui est celui qui a fondé le groupe et le seul membre originel encore présent. C’est le seul qui est EX rien. C’est un peu lui qui a monté ce super groupe avec toutes ses pointures et c’est par sa volonté et les largesses de son portefeuille que le groupe existe et fait carrière. Ce soir le show est sans surprise, mais il est de qualité comme d’habitude. On tape du pied, on apprécie d’être en présence de tous ses mercenaires de génie et on ne boude pas son plaisir. Et même si la salle n’est pas pleine, le public présent est bien là pour eux et tout le monde semble ressortir ravi de leur expérience. The Dead Daisies ne souffre d’aucun véritable défaut si ce n’est de ne pas avoir inventé la poudre qu’il font brûler sur scène. Leur show est carré et efficace, si le line up se stabilise enfin, une marche supplémentaire pourrait bien être possible pour ses vieux briscards du Rock.

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