La patience a ses vertus, surtout quand elle favorise l’émergence du premier album du groupe La Nébuleuse d’Hima, au nom évocateur de La Guerre des Rois, au 25 février 2022. En effet, après deux EPs sortis respectivement en 2012 et 2015, le collectif a souhaité apprendre de ses expériences pour encore mieux développer son univers foisonnant, mêlant hip-hop et métal sur des textes littéraires mélodiques et créatifs. Adrien / Bro’lee (guitare) et Faustine (chant) ont pu dégager du temps pour Melolive afin de partager les dessous de ce projet inspirant. Bienvenue dans la nébuleuse…
Bonjour Adrien et Faustine ! Dans deux semaines va sortir votre prochain projet avec La Nébuleuse d’Hima [NDLR : entretien réalisé le 12/02/22]. Comment vous sentez-vous avec l’arrivée imminente de ce premier album ?
Adrien : Moi, j’ai envie de te dire : enfin ! Parce que ça fait tellement longtemps, avec les histoires de confinements, ça nous a laissé le temps de bien construire tout ça. Là, c’est un peu, je pense, de l’impatience. Je ne sais pas pour toi, Faustine, mais en tout cas, moi, c’est un peu ça.
Faustine : Ben oui. En plus, nous, on s’est pris un an et demi de recul d’albums dans la tête, mais en plus, on a été très lent à composer cet album.
Adrien : Tous, sauf le morceau Slingshot !
Faustine : Il y a deux ans, quand le premier confinement est tombé, l’album partait au mix. Donc, on a quand même mis bien quatre ans à composer cet album. Je t’avoue que moi, perso, j’ai l’impression de sortir d’une boucle spatio-temporelle, où on est coincé et qu’on va sortir de cette boucle, un peu comme le jour sans fin. J’ai même du mal à réaliser ! Là, on est en train de faire des interviews, et je me dis “Oh mon Dieu, ça y est, l’album est écouté”.
Adrien : Là, c’est vrai, l’album est écouté. Ça, par contre, ça, c’est un truc…
Faustine : Mais très content car on en est très fier de cet album. Et c’était assez frustrant, pendant un an et demi, de ne le garder que pour toi, alors qu’il était prêt.
Adrien : “Vous inquiétez pas, il y a un super truc qui arrive, mais vous ne pouvez pas écouter !” [Rires]
Faustine : Voilà, je me crois donc plutôt soulagé de le sortir.
Ça se comprend ! Quelles intentions y avait-il pour commencer cet album, et est-ce que ça a évolué au cours du temps ? Est-ce qu’avec ce qui s’est passé avec le COVID a aussi fait évoluer l’attente que vous aviez derrière cet album ?
Faustine : Oh perso, oui ! Oui, parce que dès le début, je me rappelle, on avait fait une grosse réunion d’équipe en visio après le premier confinement où en fait on a été assez perspicace. Inconsciemment on ne mettait pas ces mots là, mais on sentait que ça n’allait pas durer six mois. D’entrée de jeu, on a reculé d’un an, avec le but de vivre tout cela dans une certaine détente et sans enchaîner déception sur déception. On n’a pas eu trop tort sur le coup ! Quelque chose nous dépassait complètement et qu’il fallait en souffrir le moins possible, en se disant que dans deux ans, les gens seraient là. Et on n’est pas Madonna !
Adrien : C’est clair. D’autant que les deux EP dataient d’un certain moment. On prend le temps de faire les choses comme on les sent, mais si c’est vrai que maintenant j’ai envie de les enchaîner ! Maintenant qu’il est là, on a envie de le montrer au public. Peut-être que ça va nous permettre de pas attendre 5 ans avant de sortir le deuxième…
Est-ce qu’il y a une volonté que cet album provoque quelque chose de précis auprès de l’auditeur ? Ou préférez-vous lui laisser une interprétation assez ouverte de ce qui peut en être retenu ?
Adrien : Moi, j’ai envie qu’ils passent un bon moment en l’écoutant, déjà ! Qu’ils apprécient et qu’ils puissent écouter l’album en entier. Je ne voulais pas que ça soit un album où tu écoutes simplement les quatre premiers morceaux, puis après plus rien… Donc on a fait attention avec les autres de faire un album qui s’écoute du début jusqu’à la fin, qui raconte un truc en entier. Qu’ils s’amusent en écoutant la musique, qui se sentent touchés… que les gens kiffent d’une manière ou d’une autre ! Le fait que l’album soit assez varié était important, parce que j’ai un peu le trauma des groupes dans le métal, ou ceux qui sont soumis à énormément de code dans un certain style, où tous les albums se ressemblent un peu.
Faustine : Pour continuer dans la lancée de Bro’lee, il est un peu particulier vu le temps qu’on a mis pour le pour le composer. Après deux ans d’attente, perso, il n’y a rien qui change par rapport aux auditeurs. C’est comme dit Bro’lee, c’est que les gens soient touchés par une histoire, et que tu puisses y piocher selon ta vibe de la journée ou du moment. Il y a bien une de nos histoires qui va faire écho et qui va t’accompagner.
Adrien : Tu te souviens, on en avait parlé il y a pas longtemps d’une fan qui nous avait dit qu’il y avait un de nos morceaux qui lui permettait d’y aller le matin, en se mettant ce morceau là, ce qui est un super compliment ! Parce que tu dis si ça trouve quelque chose dans mon tas de musique qui leur permet d’affronter un peu leurs défauts, leurs soucis, leur vie… Je pense que c’est pour ça qu’on fait ça.
Faustine : On n’écrit quasiment que sur l’humain, et on ne diffère pas des autres êtres humains ! Quand une émotion nous traverse et nous donne envie de raconter une histoire, c’est quasiment sûr que n’importe qui peut se retrouver dans les textes, et c’est justement ce qui m’intéresse.
Cette diversité permet une connexion humaine, aussi bien dans les genres qui décrivent La Nébuleuse d’Hima : néo metal, du trip hop, du world…
Adrien : Les gens aiment bien les étiquettes, mais on veut juste notre musique !
Qu’est ce que vous pensez de l’utilisation d’étiquettes de genre musicaux ? Est-ce que cela vous limite ?
Adrien : Non, mais je pense que ces outils ne nous concernent pas, nous qui faisons de la musique. Pour les gens, pour qu’ils puissent en parler, s’approprier les choses je trouve ça normal. Après, je pense que nous, quand on fait de la musique, on ne prend pas ça en compte, en fait. De toute manière, dans ce qu’on fait, on a un collectif, on compose tous ensemble, on vient tous de milieux très différents. Tu sais, on veut juste faire notre musique tel qu’on se sent et tel qu’on en a envie. Des fois, ça va donner des chansons un peu plus ballade, toujours avec notre énergie et notre univers, puis des morceaux un peu plus “rentre dedans”. Par exemple, Your Fists On My Cheeks et Les Âmes Crécelles sur l’album sont deux morceaux extrêmement différents qu’on a collés l’un après l’autre.
Faustine : Pour rebondir, la manière dont l’album va être ressenti par les gens, la manière dont ils nous perçoivent… en fait, ce n’est pas notre travail. On est un groupe de fusion parce que oui, on fusionne les genres et ça nous suffit ! Je dirais même qu’on met un point d’honneur depuis le départ à ne surtout pas se coller des étiquettes. Par exemple, cet album est très différent des deux EP, mais on n’a pas démarré la construction de l’album en se disant qu’il faut que ça soit différent. On a fait ce qu’on avait envie de faire cet album. Il a traversé en plus plusieurs moments de vie : il représente ces sept dernières années.
Adrien : Durant ce temps, on a tous évolué dans la manière de faire de la musique, de concevoir la musique : on a tous vieilli ! Moi, par exemple, je suis devenu extrêmement tolérant sur tous les genres de musique. Je me suis surpris il y a pas longtemps à dire qu’il y avait un titre de Maître Gims, ce qui était plutôt pas mal…
Faustine : Ouais, mais c’est possible car ça t’as ému !
Adrien : J’avais vu un truc qui était un article très intéressant sur un truc qui s’appelle la jalousie du musicien, où, quand tu fais de la musique, tu regardes les autres comme des concurrents et tu passes ton temps à les critiquer, sans en apprécier les bonnes choses. Ça en devient ridicule ! On ne fait pas exprès, hein ? Je pense que tous les musiciens le font parce que c’est un sentiment à cause d’un milieu très concurrentiel. Tu sors et tu crois que pour pouvoir réussir, il faut écraser les autres. Quand j’étais plus jeune, j’étais vraiment comme ça, en venant de formation de métal qui était très dans la concurrence. On a relevé notre seuil de tolérance sur la musique, on est capable de tout écouter, tout mélanger. C’est vraiment mon truc maintenant, de tout mélanger, de ne pas me prendre la tête, de me faire plaisir sans me dire ça va être jugé par un tel. Ce qui fait qu’on fait notre truc tel qu’on veut le faire, tel qu’on le sent, et puis basta. Les gens trouveront ce que c’est comme style s’ils ont envie de mettre une étiquette. Mais nous, on fait de la fusion.
Cette notion de fusion donne vraiment un esprit collaboratif, entre tous les acteurs que vous êtes, entre le groupe et la troupe, entre vous et les différents publics qui vous écoutent. Il y a également une fusion avec les grands ouvrages littéraires dans cet album. D’où est venue cette approche conceptuelle ? Comment les textes ont été choisis ?
Adrien : Vu que Faustine est arrivée un peu avec cette idée de faire un truc comme ça, je lui passe le micro !
Faustine : Ce n’est pas aussi spécifique à nous, mais sur les deux EP il y avait déjà une espèce de thématique globale au niveau. J’aime bien quand ça donne du sens et du fond, une espèce de cohésion, où chaque morceau se relie. Le but, c’est pas que ça sonne intellectuel, tu vois, mais si toi ça te fait travailler, je trouve ça intéressant. Ce qui fait clairement le lien dans tous les secteurs du collectif d’une manière vraiment totale est l’interprétation des mots, sur lequel on bûche depuis 10 ans !
Adrien : C’est sur ça que ça s’est construit.
Faustine : Ça fait 10 ans que ce collectif travaille sur l’interprétation de mes mots parce que ce sont les textes des chansons qui sont le socle d’inspiration des autres artistes [du collectif], pour les expos, pour les invasions… De là est venue l’idée que tout le monde se colle, et on va interpréter à sa sauce d’autres histoires. Je viens d’une grande famille de lecteurs, donc j’avoue que le choix des œuvres n’ont pas été très compliqué… Il y a d’abord une partie des œuvres dans lesquelles je me suis replongé, des œuvres que j’avais déjà lu et qui faisaient écho personnellement à des visions du monde, de l’humain, du système, de la vie. Et puis d’autres que je suis allé découvrir, car je lis beaucoup de poésie aussi. Ce qui a été intéressant, c’est qu’il y avait autant des œuvres passablement modernes comme American Psycho, Ca de Stephen King, qui a inspiré Slingshot, que du Rimbaud, du Verlaine… Le but n’était pas de raconter l’histoire de chaque œuvre via le texte, mais d’en nourrir une interprétation différente. On s’est surpris à se rendre compte que c’était un album quand même insurrectionnel, offensif, très fâché. On n’est pas spécifiquement un groupe engagé, mais par contre, il pose des vrais points sur notre société. C’est assez ouf, par exemple, d’être inspirés d’œuvres qui ont 150 ans, et de te rendre compte que le texte qui t’inspire pourrait être complètement écrit aujourd’hui. Misérables de Victor Hugo, 1984 d’Orwell… Il y a Despair and Die qui s’inspire de Richard III, car en redécouvrant cette œuvre, j’y ai vu cette manière de faire de la politique comme elle est faite maintenant, en jouant avec les mots, sortir les mots de son sens quand on parle de guerre… On a traversé les siècles !
Un album porte parole d’une certaine rage ressentie par la société…
Adrien : C’est pas fait exprès, je pense, c’est le fruit juste de ce qu’on vit. Il y a pas de personnage, il n’y a pas de… c’est nous quoi.
Faustine : Au bilan d’un peu tout ça a été, en fait, que l’histoire se répète sans fin. Musicalement parlant, on a travaillé avec une phrase qui nous a un peu porté : faire du neuf avec du vieux. Ce qui a été assez passionnant, ça a été de pousser le bouchon encore plus loin, avec nos influences d’ado. On a plein de gens qui nous ont dit, mais plus personne normalement ne fait ça !
Adrien : C’était ringard ce qu’on faisait franchement à ce moment-là. En fait, ce retour de l’envie de fusion c’est parce que la période fin 90, début 2000 me manque terriblement ! [Rires] J’ai l’impression que des fois, sans faire exprès, on a fait un hommage à ce qu’on aimait, ce qu’on adorait. On a mis tout ce qu’on aimait dedans, on va retrouver des trucs qui ne se faisaient plus et que les gens sont contents de retrouver. C’est vraiment cool !
Cette authenticité se ressent dans l’album, qui possède une qualité de production très moderne et se démarque par rapport aux EPs. Cette modernisation était-elle voulue ?
Faustine : Oui, ça fait aussi partie du concept nébuleux de collectif musical, qui est de toujours débriefer ce qu’on a fait et de savoir comment, la fois d’après, on peut faire différemment. Les trois œuvres n’ont pas du tout été faites dans les mêmes conditions. Sur le premier, tout le monde avait une carte blanche absolument totale, c’était un vrai laboratoire, avec en bout de chaîne, un gars qui masterise le tout. Sur le deuxième, on s’est dit OK, tout le monde se met dans un courant de drum electro… À chaque fois apprendre un peu les leçons du truc d’avant. Et là, la nouveauté pour cet album, c’est que ça a été qu’il a été mixé et masterisé par des gens extérieurs au collectif, comme le mix au studio Question de Son avec Frédéric Vectol, puis le mastering par Mickaël Rangeard.
Adrien : Alors, on dit extérieur au collectif, mais c’est pas comme si Frédéric, on le connaissait depuis 20 ans, vu qu’on vient tous du même coin !
Faustine : C’était la personne qui pouvait au mieux comprendre la fusion des genres et prendre en compte la notion d’histoire au niveau des pistes de voix. C’était un travail monstrueux, et en plus, à distance !
Adrien : En fait, il a donné une vraie identité sonore dans la production, qui a énormément permis d’uniformiser tous ces morceaux qui sont très diversifiés, comme on en parlait tout à l’heure.
Faustine : Oui, il a été d’une grande écoute. C’est la première fois de ma vie que j’ai travaillé avec quelqu’un qui voulait toute l’histoire… C’était assez passionnant ! Même Mickaël, dans le mastering, a travaillé dans la même démarche. À eux deux, ils ont largement participé à la sublimation de cet album.
Adrien : Ils ont assuré de ouf !
Ils ont su s’approprier l’œuvre, tout en respectant l’intention qui était derrière…
Adrien : Ils sont intégrés dans le mouvement du collectif, tout simplement. Ils savaient que ça ne s’abordait pas juste comme un album de punk. Même si j’adore le punk ! [Rires]
C’est une ode à la collaboration humaine !
Adrien : Je pense que c’est surtout le fait qu’on vient d’univers très différents qui fait que cette confrontation musicale permet d’aller piocher et de faire un son qui appartiennent à nous tous.
Faustine : D’autant qu’à la base, La Nébuleuse d’Hima est un collectif d’artistes pluridisciplinaire. Il n’y a pas eu d’idées préconçues sur ce que ça allait faire. J’ai juste demandé à tous ces gens-là s’ils sont chauds. En fait nous-mêmes on est surpris de la propre musique qu’on est en train de créer, et je trouve ça assez jouissif. Il y a même un truc qui nous dépasse nous mêmes sur les morceaux…
Adrien : Ils ont leur propre vie, en fait.
Faustine : C’est humain, et c’est bon !
La confiance mutuelle semble permettre de se focaliser sur le processus plutôt que le résultat…
Adrien : Oui, mais là, faut le dire, c’est vrai que c’est un peu dur, mais des fois, il faut mettre son ego de musicien de côté.
Faustine : Mais on se connait tellement par coeur ! Musicalement, c’est qu’on peut faire de mieux. C’est comme des enfants dans une cour de récré, qui prennent plaisir à jouer ensemble et à trouver des nouvelles idées et à surprendre. Bizarrement, je l’avoue que je prends plus de plaisir à travailler comme ça, car j’ai des souvenirs de compositions collectives dans des salles de répétition mille fois plus compliquées…
Adrien : Certains préfèrent l’ajustement de la construction en salle de répète, parce que ça leur donne un côté plus instinctif. Mais je pense que nous, on ne travaille pas trop comme ça, on a besoin d’abord peaufiner un peu les choses avant de le montrer aux autres.
J’ai découvert que je vous avais déjà rencontré durant le Download festival en 2017…
Faustine : T’as même vu la naissance de la troupe !
Exactement ! Quid des ambitions visuelles pour ce projet ? À quoi devrait-on s’attendre ?
Faustine : C’est l’aboutissement de l’interprétation des mots, puisqu’en fait, toutes ces créatures que tu as vu sont toutes une Hima. On s’était vachement penché sur le principe de nébuleuse, mais on ne s’était jamais vraiment penché sur Hima. Depuis quelque temps, on avait une performeuse qui commençait à apparaître sur nos concerts, incarnée par Mélissa Gardet. Chaque Hima que tu as croisé est en fait l’interprétation organique d’un morceau de LNH [La Nébuleuse d’Hima]. Ça a donné lieu à la création de performances scéniques [L’homme Coupé En Deux et Infinitif], où on est au service d’eux. C’était très intéressant parce que scéniquement parlant, on se retrouve à être le backing band de la performance, en fond de scène. LNH et Nebula [NDLR : nom de la troupe] ont des vies qui sont parallèles. Tout le monde s’est retrouvé pour le clip de Slingshot, mais parce que le scénario a donné lieu à des retrouvailles. Pas sûr que pour un deuxième clip, on ait la même idée, même audiovisuelle. L’idée, dans le futur, ça va être d’amener des clips qui soient très différents les uns des autres.
Adrien : Notre grande idée serait de faire un grand spectacle… mais je pense qu’on va peut-être arrêter d’en parler comme ça, pour garder la surprise ! [Rires]
Faustine : Ça avance doucement, mais l’idée serait aussi de développer une autre histoire. Et cette fois, en court métrage…
Raconter des histoires est au cœur des projets du collectif…
Faustine : Il y a une vraie envie de quand les gens rentrent dans la nébuleuse d’Hima, ils entrent dans un monde immersif. On pense qu’on est dans un monde de blasés, de gens qui qu’on peut plus émouvoir, qu’on ne peut plus surprendre. Et en fait, c’est faux ! Les gens, quand tu les mets dans ces situations là d’immersion, sont complètement au rendez-vous. Quand on a pris la décision de sortir les deux premiers EP en livres audio au format cartonné, tout le monde me disait autour de moi que c’était un gros défi, en disant “qui va acheter ça ?” En fait, les gens les ont achetés, car ils n’ont pas besoin qu’on soit un énorme groupe pour être ému par la notion d’objets. Je trouve que c’est très encourageant. Étant auto produit, cela nous laisse une liberté totale sur ce champ d’action.
Adrien : On sait que dans ce monde tout devient dématérialisé, les gens ont envie de choses réelles, c’est normal, des choses que tu peux toucher, que tu peux avoir. C’est pour ça qu’on a envie de faire plus que de la musique, plutôt que juste écouter sur une plateforme et puis basta…
Faustine : Oui c’est ça, l’artwork qui a été fait par Justine Dubois, son idée c’était de créer des miniatures de décor, mais elle les a fait à la main, puis inséré dans des shooting photos. Ca a été toute une démarche hyper artisanale et le principe c’est toujours le même truc : c’est la sensorialité.
Adrien : ça existe ce mot, vraiment ? [Rires]
Faustine : Oui il existe !
Et je l’atteste ! Merci à vous deux pour votre partage riche en musicalité !
Retrouvez La Nébuleuse d’Hima en concert live le 18 mars 2022 aux 18 Marches (Moissy Cramayel – 77) et le 04 juin 2022 au Festival Qué Asso (Puiset Doré – 49)

Liens
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