Après un passage en première partie des Black Crows en fin d’année 2022, le groupe revient remplir la Maroquinerie. Il n’en est pas à sa première fois dans cette salle puisque deux ans et demi avant, il rencontrait déjà le succès dans cette même salle. Voyons de quoi à l’air la récidive.
Back to 70’s
Pas de première partie pour ce soir, nous avons droit à la présence d’un DJ qui diffuse du Rock old school pour nous mettre dans l’ambiance pendant que la salle se remplit lentement. Ce n’est pas comme si les groupes français capables d’ouvrir ce genre de soirée manquaient mais bon, peut être qu’il y a une excellente raison à tout ça. Nous ne sommes pas dans les secrets d’alcôve. Étonnamment, c’est un DJ silencieux qui se contente de passer les disques, on est en droit de se demander quelle est la valeur ajoutée de ce type de prestation, alors qu’une simple playlist en ferait un peu près autant.
Dewolff entre en scène dans une Maroquinerie pleine à craquer ! Circuler dans la salle est une épreuve tellement les gens sont serrés. Le groupe sera bientôt mûr pour une salle plus grande. Le Blues Rock du groupe aux accents grooves nous replongent assez rapidement dans les années 70’s. On revoit les pantalons « pattes d’eph » et les longs cheveux raides tenues par des bandeaux de toutes les couleurs, les seins nus et les ventres à l’air. C’est quasiment un voyage auditif dans le temps, mais sans les drogues.
Dewolff nous propose, ce soir, une nouvelle formule avec des choristes et un bassiste pour compléter le trio habituel. Sur certains titres ils reviennent aux fondamentaux à trois lorsque l’ambiance se veut plus intimiste. On a droit aux longs solos aux claviers et à la guitare, le chant se partage entre les frangins à la gratte et à la batterie. Dans la salle les gens kiffent, certains arrivent même à danser un peu sur place. Il est très étonnant de compter énormément de trentenaires, c’est après tout une génération qui, par essence, n’a pas connu cette époque et qui devrait être moins touché par ce revival. Pour la question de la set list, on vous laisse parcourir celle qui se trouve dans cet article. De notre côté, nous avons particulièrement apprécié les passages instrumentaux où chaque musicien est habité par la partie qu’il joue. Car c’est un spectacle à l’ancienne qui nous est proposé avec des titres hors format radiophonique aux évolutions plus riches que le classique couplet/refrain/solo/refrain. Une véritable ode à la complexité structurelle de la musique comme on le faisait dans les années 70 qu’on appelait alors simplement Rock et qu’on a qualifié aujourd’hui de Progressif pour justifier la pauvreté de l’actuel par rapport à celui-ci.
Les Néerlandais démontrent à ce concert qu’ils n’en ont pas terminé avec la France et qu’ils comptent bien continuer à gravir les marches du succès en réhabilitant le Rock à l’ancienne. De notre côté, c’est tout ce qu’on leur souhaite avec pourquoi pas, des occasions à remplir de salles encore plus grandes. Quoi qu’il en soit, on tâchera d’être là !
La rédaction remercie Base Productions pour l’accréditation et la qualité de son accueil.
