Le 20 novembre 2024, Olivia Ruiz élisait domicile à l’Olympia le temps d’une soirée survoltée et avait invité Chéri un artiste à l’univers Électro pour assurer sa première partie.
CHERI
En ouverture de soirée, nous avons fait la connaissance de Chéri : un artiste queer attachant accompagné d’un DJ qui alterne des titres rythmés Électro avec d’autres plus axés sur l’émotion. Le tout dans un show lumière intéressant digne parfois d’un kaléidoscope et paré d’une tenue imposant un vrai style esthétique. Petit à petit, l’artiste se dévoile, nous confie des origines espagnoles communes à Olivia Ruiz dans ses ancêtres et finit par laisser tomber les lunettes comme pour se mettre à nu, tout en restant dans une autre dimension qu’il nous appartient de rejoindre. Cette date faisait partie d’un Vilaine garçon Tour.
OLIVIA RUIZ
Nous sommes 23 ans après le passage de la chanteuse à la Star ac’ et environ 8 ans après son dernier album (entre temps elle était malgré tout présente à travers sa qualité d’auteure avec deux romans La commode aux tiroirs de couleurs et Écoute la pluie tomber ainsi que par ses performances d’actrice au théâtre avec la pièce Bouches cousues). Nous retrouvons Olivia Ruiz dans l’une de ses salles fétiches : l’Olympia. A l’appui de cette nouvelle tournée, il est possible de signaler son dernier opus intitulé La Réplique mêlant paroles en français et en espagnol.
Un concert qui débute de manière mystérieuse avec l’entrée en scène de personnages aux visages masqués par la capuche de leurs accoutrements tels des moines mystiques. Les lumières viennent appuyer cette ambiance presque inquiétante et profondément bleue. Puis les premières notes de La Pachamama (ôde à la déesse Terre-Mère dans la culture argentine) résonnent et embrasent la salle.
S’en suivent certains de ses derniers morceaux et nombre de grands classiques de la chanteuse tels que Les crêpes aux champignons, La femme chocolat ou encore Elle panique.
Un ensemble artistique dans des sonorités qui évoluent avec le temps : tantôt Rock, tantôt Chanson française avec des passages hispanisants et parfois aux confins du Rap, des rythmes entêtants. Autant d’éléments qui participent toujours à un univers à part (ici on renverra à la chanson La Réplique qui donne aussi son nom au dernier album : « Je suis de celles Qui, nagent à contre-courant Qui, refusent le sens du vent Qui, refusent d’être la réplique de la réplique de la réplique Celle, que personne ne peut attraper Ni tenter d’emprisonner. » Le message est clair.).
Olivia Ruiz apparaît un peu comme une conteuse dans des textes parfois empreints de ses expériences personnelles, d’autres renvoyant à des scénarios plus imaginaires. Des moments particulièrement touchants tout au long de la soirée et notamment lors d’une référence à des grands parents qui étaient présents pour trois d’entre eux lors de son précédent concert à l’Olympia mais qui « Aujourd’hui, ils nous regardent d’un peu plus haut. ». Et ceux qui suivent Olivia savent à quel point elle pouvait être proche d’eux et leur vouer un amour inconditionnel. La chanson Abuelo sur son dernier album est particulièrement criante en ce sens.
C’est un vrai tourbillon qui nous a emporté tout au long de la soirée. Avec des moments privilégiés partagés sur scène aussi avec son ami Mathias Malzieu du groupe Dionysos ou son père Didier Blanc. Encore une soirée passée bien vite et qu’il tarde de recommencer.
Mon seul regret finalement sera de n’avoir pu capturer des souvenirs que les 3 premières chansons ne rendant pas suffisamment compte ici de tout ce qui a pu se passer.
Setlist :
La Pachamama
Les crêpes aux champignons
A toi
La femme chocolat
Des corps
La fièvre
Spit the Devil (avec Mathias Malzieu)
Flamme à lunettes (avec Mathias Malzieu)
Tu danses
Belle à en crever
Le Sel
Elle panique
Le peu que l’on a
Ce que je suis
Mon corps mon amour
Quijote
Malaguena (avec Didier Blanc)
J’traine des pieds
La Réplique
Merci à l’équipe de l’Olympia et à Asterios spectacles pour la soirée.