Direction Wood Stock Guitares Live. Nous ne sommes pas au pays de l’Oncle Sam mais bel et bien en terre Alsacienne, entre Mulhouse et Colmar. C’est à Ensisheim que les amoureux de la musique live se retrouvent régulièrement depuis 10 ans, dans un temple musical éponyme au festival historique. Une salle à la programmation et à la décoration particulièrement soignée.
Sur place parmi les premiers, votre serviteur est impatient de découvrir Kim Melville & Jewly en live. C’est un plaisir de croiser cette dernière en prime time. Bref échange de commodités, sympathique et accessible sont les termes qui me viennent à l’esprit de ce premier contact.
20H00, ouverture des portes. Placée sous le signe du Rock féminin, cette soirée, malgré la billetterie en ligne et la caisse du soir, n’affichera pas SOLD OUT, en témoignent les quelques tabourets, guéridons et places assises mises à disposition pour notre confort.
CLARA SURMELY
Nous entrons dans le vif du sujet lorsque l’éclairage ambiant s’estompe, laissant ainsi place aux magnifiques jeux de lumière orchestrés par Laurent – Master Of Lights – pour un warm up par «Queen Clara», ainsi surnommée par le « boss ».
19 ans, originaire des Vosges, elle manie la guitare depuis l’âge de 8 ans. Passionnée de Blues, elle affiche ses influences telles Stevie Ray Vaughan, Philip Sayce, Joe Bonamassa, Eric Clapton et Gary Moore. Forte de son talent, elle a déjà partagé la scène avec Artur Menezes, Tony Currenti (premier batteur d’AC/DC), Strange Kind Of Women et Ghalia Volt. Après avoir longtemps joué des reprises Blues/Rock, elle se lance en composition, puis en chant, tout en apportant sa touche de modernité personnelle au Blues.
En habituée de la scène de WoodStock Guitares Live et armée de sa California à tête inversée signée par le Luthier Girault, c’est avec grande expressivité et belle dextérité qu’elle égrène sa setlist, reprenant tour à tour Cream – Joe Bonamassa – Jimi Hendrix et Gary Moore. Standing ovation et rappel à la clé. Ce jeune talent affiche clairement ses ambitions d’intégrer le milieu musical professionnel pour y percer. Placée sous le signe des encouragements et toute l’implication bienveillante de WoodStock Guitares. Nous lui souhaitons toute la réussite qui s’impose.
Setlist :
Crossroads (Cream)
Blues Deluxe (Joe Bonamassa)
Voodoo Child (Jimi Hendrix)
Oh Pretty Woman (Gary Moore)
JEWLY
Jewly est une artiste sincère, envoûtante, taillée pour la scène. Déjà 4 albums, 1 EP, un 45 tours collector et des collaborations avec de nombreux artistes internationaux.
Au compteur, plus de 650 concerts partout dans le monde, des partages de scène avec Scorpions, Shaka Ponk, Ana Popovic, No One Is Innocent, FFF…
Autochtone rebelle, Jewly (Julie Claden) et née à Mulhouse, c’est donc une enfant du pays qui monte sur scène pour nous emporter dans son univers : titres Rock accrocheurs légèrement teintés d’Electro et subtilement épicés de Blues.
Elle occupe l’estrade avec un jeu scénique énergique, une belle complicité avec ses musiciens et le public qui n’est pas en reste puisqu’elle se prête au jeu d’instants magiques, venant à plusieurs reprises chanter au creux de l’oreille des spectateurs du premier rang.
L’artiste interprètera 3 titres de l’Album Toxic (2020), mais le set du soir est une volonté de nous faire visiter son dernier opus Rebellion (2024). Ce dernier aborde des sujets engagés autour de la santé mentale et les problématiques sociétales. Une invitation à réfléchir, s’écouter et prendre conscience. Dix titres, cinq thématiques, à chaque fois abordés sous deux âges et donc deux angles de vue.
Accessible, l’auditoire pourra la rencontrer pour échanger, faire signer des autographes ou tout simplement immortaliser l’instant par un selfie autour du stand de merch qu’elle tient personnellement.
Line up :
Jewly (Chant)
Geoffrey Grenier (Guitare)
Raph Schuller (Batterie)
Setlist :
Rebellion UK
And Realise (TOXIC 2020)
Difference
Rébellion FR
Ready To (TOXIC 2020)
Construction
Alter Ego
Resistance
Imbécile
Stupid Game (TOXIC 2020)
KIM MELVILLE
Guitariste, auteure, compositrice et chanteuse, Kim Melville est une enfant de la balle. Un papa guitariste – Eric Melville (Starmania – Notre Dame De Paris), une maman chorégraphe – Cécile Chaduteau (Star Academy), un frère batteur – Lukas Melville, une grand-mère pianiste. La voie était donc toute tracée pour celle qui étudie le piano, la guitare et intègre l’IMEP-Paris College of Music. Ses influences sont Jack White, Alice Cooper, Kiss, David Bowie, Led Zeppelin…
Kim Melville se fait connaitre sur les réseaux sociaux via de nombreuses reprises, lui valant d’être régulièrement comparée à Laura Cox avec qui elle partagera la scène à plusieurs occasions. Sa côte de popularité Youtube en hausse constante, elle décide de se lancer en projet et donne naissance à un EP Kim Melville (2021) comportant 5 titres. Un album est dans le pipe-line et arrivera d’ici fin 2024 – on a tellement hâte !
C’est après l’interlude musical par Clara Surmely que Kim Melville prend possession des planches, affichant clairement les couleurs de ses références par un superbe T-shirt iconique de Kiss. Elle nous rappelle son tout premier Live en 2022 (Montbéliard – Mon Baby Blues Festival à l’Atelier Des Môles), évoquant ainsi son attachement artistique à l’Est de la France.
Elle nous entraîne tout au long de son univers Rock sur six titres aux riffs mélodiques accrocheurs. Seuls les lives peuvent nous offrir ces instants privilégiés et magiques, comme suspendus hors du temps où les artistes se livrent dans le plus simple appareil : une parenthèse acoustique… Descente de scène, un tabouret, une superbe Gibson J200 gentiment prêtée par Yves le patron des lieux et Kim Melville, démontre toute l’étendue de son talent sur une somptueuse interprétation de Can’t Rewrite It entourée au plus près de ses fans du soir ! Deux morceaux plus tard, nous savourons le cover Mars de Yunglblud qui nous mènera après un retour sur scène suivi de Sinkin’ vers un solo d’anthologie martelé par Lukas Melville – Le frère – aux baguettes, récoltant au passage un doigt blessé. Can’t Sleep, un Jet cover, Are You Gonna Be My Girl, et arrive le temps de la présentation des musiciens et des remerciements d’usage sur Evil Trouble Cupcake. Tonnerre d’applaudissements, conquis par la prestation, les aficionados de la salle en redemandent, rappel assuré sur Mr My Man… Kim Melville brille tout autant que les paillettes qu’elle adore et qui recouvrent ses paupières. Les amoureux de belles guitares seront peut-être légèrement déçus, elle ne jouera pas sa Melody Maker bleue pailletée customisée pour elle, un cadeau de Manu Lanvin.
Des instantanés au smartphone, des signatures souvenirs et quelques échanges en toute simplicité avec les spectateurs, qui n’ont pas encore quitté les lieux, Kim Melville est présente jusqu’au bout, humble, chaleureuse, la plaisanterie facile, une artiste qui aime son auditoire.
Line up :
Kim Melville (Chant – Guitare)
François Felix (Basse)
Frederic Benne (Guitare)
Lukas Melville (Batterie)
Setlist :
Intro Drone
Bitter
Blond Loud & Dumb
Lost In The Woods
105 Times
Asmar
Blueberry Pancakes
Can’t Rewrite It – Acoustic
One More Chance
If I Had You
Mars (Yungblud Cover)
Sinkin’
Can’t Sleep
Are U Gonna Be My Girl (Jet Cover)
Evil Trouble Cupcake
Mr My Man
Une attention particulière pour Yves, Paola et Robin les exploitants de ce lieu magique. Un grand Merci à Jérémy à la programmation ainsi qu’à Laurent et Etienne, respectivement aux lights et à la sonorisation.