Un concert de Metal Extrême qui commence à 17h30 ce n’est tout de même pas commun ! Il faut dire que ce sont quatre groupes qui vont défiler pour nous en mettre plein les oreilles et commencer tôt permet aussi de libérer la salle tôt également. Le public peut alors profiter des transports en commun pour rentrer chez eux. Tout est calculé.

Du coup on est arrivé sur la fin du set de Schizophrenia, juste le temps de prendre deux ou trois photos et de constater que nous ne sommes pas les seuls à arriver tardivement car la salle est à moitié vide encore. Le groupe donne quand même tout ce qu’il a. Pas facile d’ouvrir ce marathon du growl.

IMMOLATION
Pour nous les shows démarrent donc vraiment avec les vieux de la veille d’Immolation. Etonnant de ne pas voir ce groupe dont la naissance remonte à 1986 plus haut dans cette affiche. Mais ça ne semble pas déstabiliser les newyorkais qui vont envoyer les watts bien en place dans le public. On sent que le groupe est à l’aise, c’est l’expérience qui parle. La salle continue de se remplir et il devient plus difficile de circuler parmi les headbangers.

MUNICPAL WASTE
Avec Municipal Waste on fait une trêve avec le Death Metal pour investir le terrain du Thrash mâtiné de Hardcore aux entournures. C’est une très bonne surprise que les Américains venant de Virginie vont nous faire avec un show énergique et bien carré, ça bouge énormément sur scène et ça devient vite très mouvementé aussi dans la fosse. Il commence à faire chaud. Assurément la bonne surprise de la soirée.

CANNIBAL CORPSE
C’est pour eux qu’on est là. On ne compte plus les années d’existence de ce groupe car on ne demande pas l’âge d’une vieille dame. Et pourtant c’est la première fois que votre serviteur assiste à leur show. Plus jeune, on adorait les T-shirt sanglant du groupe pour faire suer nos parents et les profs au lycée alors qu’on savait à peine ce que le groupe faisait. Mais depuis on s’est rattrapé. Cannibal Corpse c’est du growl deluxe, celui qui racle le fond du fion avant de remonter tout le long du corps pour finir en crachat sanglant et ce n’est pas la prestation de ce soir qui démontrera le contraire. Ça ventile de la tignasse au quatre coins de la scène, nous arrosant de sueurs visqueuses et froides. Le jeu de lumière est sombre à l’image de la musique et le public va se partager entre le circle pit et la catharsis.

Quelle soirée ça aura été les amis ! Un Elysée Montmartre raz la gueule de chevelus pour venir réveiller la bête qui sommeille, une orga au top et des groupes que les années ne semblent pas atteindre. Sûrement un pacte qui traîne là-dessous.

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