Après les avoir découverts en 2022 au Hellfest, puis revus en première partie de Airbourne au Zenith et une dernière fois au Hellfest cette année, on était très curieux de voir le groupe évoluer en tête d’affiche dans une salle plus petite… peut être même un peu trop petit…
DANIEL ROMANO’S OUTFIT
Le canadien Daniel Romano et son band ne sont pas très connus par chez nous. C’est pourtant un groupe qui roule sa bosse depuis déjà quelques années, qui compte plusieurs albums à son actif et qui tourne beaucoup. Et pour tout dire ça se voit, le groupe est à l’aise ce soir sur la petite scène de la Maro. Les Outfit sont du genre à sauter partout, renverser les bières sur scène et secouer la tête. Musicalement, on est face à du gros Garage Rock avec des influences Punk des années 70. On sent l’amour du son d’antan avec les amplis à donf, les Les Paul portée bas et le bandana dans les cheveux. Le batteur écrase ses peaux comme un Dumant. Finalement la touche la plus calme c’est la fille de la bande qui gèrent les chœurs, les percus et qui prendra la guitare et la voix lead le temps d’un titre. Le bassiste aussi aura son moment à lui pour un titre à la Stooges bien Punk. Une belle entrée en matière, un groupe qui mériterait une scène un poil plus grande.
BLUES PILLS
Une salle plus grande c’est ce qu’il aurait fallu à Elin Larrson des Blues Pills. Elle bouge tellement qu’elle a usé le parquet de la scène à force de passer d’un côté à l’autre de la salle. Le reste des musiciens étant assez statique, voire même transparent, le contraste était assez saisissant. On dirait une chanteuse avec des musiciens qui l’accompagne plutôt qu’un groupe visuellement. C’est une impression qu’on avait moins eu sur les grandes scènes, mais l’étroitesse des lieux et le fait que votre serviteur est au premier rang aura mis en exergue cette particularité du groupe. A ce propos, il faut savoir que lorsqu’on se place au premier rang d’un concert de Blues Pills, il ne faut pas être timide car Elin vient parfois chanter à deux centimètres de votre visage en vous regardant dans les yeux. C’est un moment assez intimidant même lorsqu’on est difficile à intimider. Et puis ça permet de sentir que malgré la dépense d’énergie Elin sent toujours bon même à la fin du concert. On veut bien sa marque de déo, c’est du genre efficace !
Plaisanterie mise à part, ce soir la Maroquinerie est pleine à craquer et le public est chaud bouillant ! On est quand même face à un genre de Blues Rock un peu énergique, et pourtant les attitudes Metal ne sont pas loin ! Elin headbangue, fait le signe de la bête avec ses doigts, pousse quelques cris rocailleux… du coup le public finit par pogoter. C’est quand même curieux de voir des gens pogoter sur des titres de Blues Rock. L’ambiance est donc à son comble et la setlist passe crème.
Blues Pills est clairement un groupe qu’il faut voir sur scène, car c’est là qu’Elin est dans son élément. On a chroniqué leur album, on vous invite à lire cette chronique car il mérite votre attention. On espère les revoir bientôt, toujours en tête d’affiche dans une Machine du Moulin Rouge ou une Cigale parce que même si on adore la Maro, là c’était trop petit !
Melolive remercie Veryshow pour l’accréditation et l’accueil sur place.