Blackberry Smoke n’est pas le genre de groupe à passer très souvent par chez nous. Alors forcément, lorsque l’occasion s’est présentée, nous nous sommes tout de suite dit qu’on ne pouvait pas manquer ça. Entre nous, on a bien fait, et on va vous expliquer pourquoi.
BONES OWENS
On a bien fait parce que dès la première partie, on a passé un bon moment. Bones Owen débarque de Memphis en version trio. Le chanteur guitariste vient de sortir un album : Love Out Of Lemons et il est là pour le défendre face à un public qui ne le connaît pas du tout. Il va faire mouche. Le premier rang devant lequel nous prenons nos photos est unanime, ils ont passé un super moment. Le chanteur est plutôt charismatique et la connivence qu’il a avec ses musiciens (surtout le batteur vers lequel il se tourne tout le temps) se communique dans son Stoner généreusement offert ce soir. Côté lights, l’Olympia aura été généreux pour une première partie. Une excellente surprise qui donne très envie d’aller fouiller la discographie du monsieur.
BLACKBERRY SMOKE
Blackberry Smoke c’est un peu comme si les confédérés débarquaient à Paris. On est tout de suite plongé dans l’ambiance sudiste (les messages politiques en moins). On sent bien que la relève est là et qu’elle n’a rien oublié de la grande époque de Lynyrd Skynyrd ou du Gratefull Dead. Pourtant le groupe n’a que 24 ans puisqu’il est né en 2000, mais pour le Southern Rock il n’en faut pas plus pour avoir l’âge de raison. Tout s’articule autour de Charlie Starr qui tient le chant et une des guitares du groupe. Il est l’homme charismatique du groupe, celui qui bouge, qui prend la pose et qui s’adresse directement au public. Le reste du groupe est au contraire d’une rare sobriété, on a là encore cette austérité bien sudiste, ce caractère que seuls ceux qui ont visité le coin reconnaîtront bien. Il y a tout de même Paul Jackson qui fait de grands sourires, manifestement il est super heureux d’offrir sa chaleur aux parisiens qui pour l’occasion sont venus en nombre remplir l’Olympia. La moyenne d’âge de la salle est proche de la cinquantaine, logique pour ce style musical et tout le monde semble connaître le répertoire sur le bout des doigts. Le groupe démontre un énorme savoir-faire ce soir, le spectacle est sobre, mais l’ambiance lumineuse met bien en valeur la musique des sudistes.
On aura eu un concert certes sans grande surprise spectaculaire, mais l’exposition d’un savoir-faire et un voyage à travers une époque. Blackberry Smoke est définitivement une valeur sûre du genre et son nom sera bientôt inscrit tout en haut du panthéon du Southern Rock.