MONNEKŸN – Ape Home (M&O Music)

Serait-ce un retour aux sources ?

Dernier album en date du groupe Monnekÿn, Ape Home sort du lot ; alliant du Nu Metal, du Grunge et de la Trap, rien ne pourrait les définir aisément. Cependant, et d’une manière assez cohérente, à travers une imagerie commune à tous, les français arrivent à faire exploser guitares-basse-batterie-sampler, chants clairs, cris de singes et instru non conventionnelle pour un groupe de musiques extrêmes. Écoutez donc Peuple Simien.

C’est donc avec le morceau Ape Sorrow que débute notre initiation. Le morceau commence par un chant éthéré pour qu’à la première minute, tout éclate. Combo de tous les instruments, hurlement progressif puis retour à une voix plus claire dont quelques sonorités ne sont pas sans nous rappeler Limp Bizkit. L’ambiance est étrange, presque kornienne ; esprit donc dérangeant que l’on retrouvera tout au long de l’album. Le growl vient se fondre dans le paysage. Le calme revient puis ça repart. Du scratch vient parsemer le tout avant de le clôturer, saisissant un arrangement plus acoustique et rocambolesque – mention spéciale pour la guitare, une Ibanez Komrad20. Creepy Porn est beaucoup moins patient. L’introduction reste kornienne, il y a des cris, hurlements et un chant plus distinct à la Placebo. L’ensemble s’adoucit avant de repartir de plus belle et se terminant par un écho violent. Nebula arrive alors en douceur. Se succèdent deux ambiances antinomiques. La gratte résonne. Les voix reviennent. Aux 2/3 un timbre plus rauque se conjugue à l’esprit délirant d’Ape Home.

Ego Trip en est le climax, à la fois plaisant, contemplatif et menaçant. L’imagerie simienne ressort. L’instru vous sera familière. Les cris sont là, tout comme les voix. La distinction sonore est entrainante. Monnekÿn est plus que déterminé. C’est alors qu’arrive Harambe, du nom d’un célèbre gorille des plaines de l’Ouest des États-Unis. Les premières notes sont mystiques, une voix s’élève, péremptoire et brave. La rage se ressent, ils ne reculeront devant rien. A 1 minute et 10 secondes l’explosion a lieu, encore. Le mélange des genres est toujours présent, c’est au tour du Death de briller. Retour à des temps plus calmes avant de recommencer avec la même agressivité. Apparaît alors, l’esprit de la brume et de la mort, personnification de la tristesse, de la misère et du poison, Achlys. Le début est plus Progressif et Atmosphérique qu’à l’accoutumée avant que ne survienne un chant émouvant mais vigoureux. La fin mêle des élans plus Metal mais également Rock.

Retour aux sources avec Simian Nation, exemplum de leur fameux mélange de styles. Le titre alterne entre une annonce perceptible et une introduction Metal se perpétuant avec du Rap. L’influence de Korn est toujours là. Des bruits de singes s’entendent au loin, c’est un cri de ralliement. La nation se prépare, regroupée autour du Grand Singe nous dominant depuis la voie lactée, artwork réalisé par Gubs, un des chanteurs. Realease The Tribe arrive en trombe avec un début Électro pour repartir sur du Nu Metal. L’appel à la tribu est fait, l’échange est lancé dès 1:50, l’instru qui suit est initiatique. 04 Am/Requiem s’introduit avec une atmosphère pondérée aux sonorités d’un ancien jeu vidéo. Il est tôt. L’ensemble est fluctuant, des hurlements surviennent. Ape Home se termine sur le titre Lady Wind. L’introduction est plus Atmosphérique, la guitare vient ponctuer le tout. Le chant est aéré, le vent s’entend. Le morceau mêle Rock et Metal et se termine par un écho léger, espérons qu’il fut entendu.

Tracklisting
Ape Sorrow
Creepy Porn
Nebula
Ego Trip
Harambe
Achlys
Simian Nation
Release The Tribe
04 Am / Requiem
Lady Wind

Morceau(x) le(s) plus représentatif(s) de l’album : Ego Trip, Simian Nation et Release The Tribe
Morceau(x) sortant du lot : Creepy Porn, Harambe et Lady Wind
Morceau(x) dont on peut se passer : Nebula

15/20