Ce qu’il y’a de vraiment sympa lorsqu’on travaille pour un webzine généraliste c’est qu’on se retrouve souvent à des concerts qu’on n’aurait sans doute jamais penser faire par soi-même. C’est le cas avec General Electriks qu’on ne connaissait pour ainsi dire pas du tout. Au départ on pensait même que c’était un groupe anglais ! Et bien non, c’est français ! Et c’est très bien en live !

Time Code

Mais avant toute chose, comme souvent au Douze, c’est un groupe de la région qui va ouvrir le bal. Ce soir c’est Time Code qui s’y colle. Musicalement on a droit à un groupe proposant du Funk. Sur scène on est à la limite du big band avec un batteur, un guitariste, un bassiste, un saxo, un clavier, un percussionniste et une chanteuse. Côté public on sent que les potes sont dans la salle, du coup l’ambiance est bon enfant. Il faut dire que la prestation est plutôt honnête, globalement ça joue bien, la musique est entrainante. Time Code s’en sort avec les honneurs et aura le mérite de chauffer la salle bien comme il faut. C’est ce qu’on attend d’une première partie, ça tombe bien.

General Electriks

Derrière le nom General Electriks se cache en fait RV Salters. Un compositeur amoureux des claviers vintage qui a déjà roulé sa bosse un peu partout, notamment pour un certain M. Mais c’est un vrai groupe live que nous avons sous les yeux ce soir avec une attitude plutôt étudiée et une scénographie entre pop, funk et électro. Déjà le groupe est en blanc, pas une seule touche de couleur dans les vêtements mise à part les lunettes jaunes du bassiste et la cravate de RV. Le groupe se compose donc de RV aux claviers et au chant, d’un bassiste/claviériste au look particulièrement amusant et vintage 80 à souhait jusque dans la manière de bouger, un guitariste sauteur et deux batteurs dont l’un passe tantôt aux percussions, tantôt au vibraphone. Certains titres se font à deux batteries synchronisées ce qui n’est pas sans rappeler les grands moments de Genesis lorsque Phil Collins passait derrière les futs. En termes de référence, la musique de General Electriks n’est pas sans nous rappeler certaines sonorités de Supertramp. C’est sûrement dû aux claviers vintages, mais certaines mélodies vocales nous y font penser également et puis il y’a l’aisance technique…

Sur scène le groupe est très mobile, même derrière le clavier ça saute avec le guitariste pendant que le bassiste choisit entre le déhanché ou la posture immobile visage impassible, les batteurs se synchronisent ou font discrètement leur taff. L’apport du vibraphone donne des sonorités très intéressantes notamment. C’est vraiment un groupe à voir, les photos en témoignent. Le décor du groupe fait également dans le vintage avec de grands carrés de LED qui s’animent avec la musique, du plus bel effet.

Bref, encore un très bon concert au Douze de Cergy ce soir. On regrette que le public ne se soit pas déplacé en plus grand nombre, le groupe aurait mérité une salle complète. Il faudrait peut-être redire au public que le COVID n’est plus qu’un gros rhume pour la plupart de nous et qu’on peut maintenant lâcher Netflix pour venir perdre un peu de masse graisseuse en écoutant de la bonne musique…

Vassago

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